nantes, une ville froide ?

juillet 11th, 2009

D’abord les faits : je témoigne pour Alain Chénard et contre les crapauds qui bavèrent à ses pieds. J’ai souvent accompagné le maire dans des déplacements à l’étranger ou lors de réceptions locales ou régionales. Ma délégation aux relations extérieures et au tourisme m’en faisait obligation. La tenue du maire y fut exemplaire. Pourtant sa tâche n’était pas simple. Il dut faire face à de classiques défis – qui de lui, ou de l’invitant étranger, passerait le premier dessous la table ? – Eh bien, grâce à sa formidable santé, et parce qu’il connaissait ses limites, il est resté lui-même dans les pires moment et digne représentant de sa ville. Il en savait long sur les défis de ce genre. Il sut ainsi, à Sarrebrück et à Tbilissi, triompher de redoutables épreuves auxquelles ses hôtes, ainsi que des membres de sa suite, rendirent les rames, partis dans un rêve dont ils ne conservèrent pas le moindre souvenir.
Ensuite l’explication.

Chénard n’a jamais eu un comportement d’ivrogne. Jamais, La calomnie l’a toutefois atteint. Pourquoi ?

Je n’y vois d’autres raisons que son comportement public.
Dans son désir de paraître, d’être joyeux drille et bon enfant, dans sa recherche de fraternisation, de convivialité, il eut peine à se composer une façade de dignité. La naturel étant là, prêt à resurgir dans une boutade ou un bon rire.
Alors « Chénard le bambocheur, l’homme des bars », qu’il n’était pas, cette idée fit son chemin, et causa du tort à la liste qu’il conduisait.

Eugène Leblanc, Nantes la rebelle, Nantaise de presse, 1984, page 35, un an après la défaite de la liste d’union de la gauche sortante, le 6 mars 1983.

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